Quelles thématiques ont été abordées à Barcelone ?
La veille de l’événement, lors de son discours de l’état de l’union au Parlement européen de Strasbourg, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a envoyé un message clair et a fait de la volonté d’aboutir à un diplôme européen en 2024 l’une des priorités dans le domaine de l’enseignement supérieur. Le sujet a donc largement été commenté lors du Forum des alliances des universités européennes de Barcelone.
L’avenir des alliances du point de vue de la Commission européenne et des Etats membres était également à l’ordre du jour. L’autre annonce très importante venant de la commission a été faite par Sophia Eriksson, directrice pour la Jeunesse, l’Education et Erasmus+ : d’ici 2027, la commission s’engge sur un plan de travail pour définir les modalités de financement pérennes des alliances, dans le cadre du prochain mandat d’Erasmus+.
Quel est votre retour général sur l’évènement ?
C’était un évènement très productif. Les points de blocage ont été abordés, il y a eu beaucoup de témoignages qui ont permis d’échanger de bonnes pratiques. On a senti de la part de tout le monde une volonté d’avancer et surtout une volonté de répondre à la commission dans sa demande de passer d’un mode projet à une phase de transformation institutionnelle. Les universités européennes doivent devenir des catalyseurs dans l’enseignement supérieur et engager des actions de transformation et d’innovation au sein de leurs institutions.
« Permettre aux étudiants européens d’obtenir des diplômes préparés dans plusieurs universités européennes »
Jean-Marc Planeix
Quelles sont les orientations et sujets à développer ?
Le premier sujet à développer est celui rappelé par Sophia Eriksson : le but initial de l’initiative, c’est de permettre aux étudiants européens d’obtenir des diplômes préparés dans plusieurs universités européennes. Il y a deux étapes majeures sur lesquels il va y avoir des avancées : les micro-crédits et le diplôme européen. En cela, la présentation par le porteur de notre projet FOCI a été particulièrement remarquée.
Parmi les autres sujets abordés, il y a en premier lieu l’harmonisation de l’accréditation entre les agences européennes et l’urgence de convergence des réglementations nationales dans la reconnaissance des diplômes. Et puis un défi se pose sur la valorisation et le rôle des alliances européennes à l’échelle internationale. L’autre point très important, c’est la reconnaissance de la diversité des alliances par la commission et par les Etats. Enfin, la relation intime entre formation et recherche a été une fois de plus rappelée par les représentants des alliances. Cette question est un sujet jugé comme prioritaire par la commission dans sa réflexion pour l’avenir des alliances.