250 étudiants à Strasbourg pour promouvoir le débat démocratique et raviver l’esprit européen. #ESA2024
Plongez au cœur de cet événement, où la jeunesse européenne s'engage dans un débat démocratique. Voici les réflexions de deux étudiants qui ont participé à ces trois jours de discussions intenses, de découvertes et d'échanges passionnés.

Lors de la 3ème édition de l’Assemblée européenne des étudiants (AEE), qui s’est tenue du 10 au 12 avril au Parlement européen à Strasbourg, plus de 250 étudiants des alliances universitaires européennes ont adopté 79 recommandations politiques rédigées par onze panels. Un événement organisé par le projet Erasmus EUC Voices !

Mohammad Khari étudie les sciences cognitives à l’université d’Amsterdam, une institution membre de l’alliance EPICUR.

Pour sa première participation à l’ASE, il a été l’un des deux coordinateurs du panel 4 sur le thème « Quelle stratégie l’Union européenne (UE) devrait-elle adopter pour assurer un traitement digne aux migrants venant de l’extérieur de l’Union ? »

Pourquoi avez-vous choisi de participer à ce projet ?

Lorsque j’ai vu que les inscriptions étaient ouvertes pour l’ASE, je me suis immédiatement impliquée dans cette initiative. J’avais lu les recommandations de l’édition précédente et je pensais qu’il s’agissait d’un lieu très accueillant où l’on pouvait s’engager activement.

Participer à des discussions avec des étudiants de différentes universités, qui apportent leurs connaissances et peuvent suggérer des changements significatifs, m’a beaucoup plu. Cette assemblée constitue une belle passerelle entre le monde académique et les procédures d’élaboration des politiques européennes.

Quel a été votre rôle dans la préparation du SEC ?

En tant que coordinateur, nous travaillons en binôme pour organiser chaque panel. Il y a différentes phases.

La première phase, qui se déroule en ligne, consiste à organiser des réunions pour discuter de diverses questions et sujets. En tant que coordinateurs, nous avons la possibilité de participer aux discussions et d’inviter des experts dans des domaines pertinents à faire des présentations, ce qui enrichit considérablement le débat. Il nous incombait donc de trouver des personnes compétentes, disponibles et désireuses de nous aider en organisant des sessions en ligne. Nous avons dû organiser ces sessions, modérer les réunions et rédiger des recommandations avant les réunions de Strasbourg.

Nous avons également eu le temps et la possibilité de mener des recherches approfondies. De nombreux membres du panel, dont moi-même, n’étaient pas très au fait des évolutions juridiques et des décisions politiques récentes. Nous avons donc dû étudier de nombreuses décisions et textes existants relatifs à la migration et à l’asile, qui constituaient l’objet principal de notre panel.

La phase suivante, qui débutera après l’événement de Strasbourg, est la phase de diffusion. Tout d’abord, cela est bénéfique car cela nous permet de rester actifs dans le processus. Il appartient aux étudiants et aux coordinateurs d’entrer en contact avec des politiciens, des élus ou des personnes influentes, et de faire passer le message par le biais d’initiatives ou dans d’autres universités. La première étape consiste à diffuser l’information. Certains groupes d’étudiants se concentrent sur les activités de diffusion.

Cette démarche est précieuse car la voix des étudiants n’est pas souvent entendue dans les actualités et est rarement écoutée dans les débats. Le deuxième objectif est de traduire nos recommandations en politiques futures.

Plus précisément, notre groupe vise à trouver des moyens de mieux traiter les demandeurs d’asile et les migrants en termes de droits de l’homme et de leur offrir un environnement qui leur permette d’être traités avec respect. Nous visons également à faciliter leur intégration dans l’UE, une fois qu’ils sont sur le territoire, pour une vie meilleure.

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Annika Breuer étudie la géographie politique et les études françaises à l’université de Mayence, au sein de l’alliance Forthem. C’est la deuxième fois qu’elle participe à l’ESA.

En quoi cette édition diffère-t-elle des précédentes ?

Une différence que j’ai remarquée cette année est que les décideurs participent désormais directement aux débats, comme ce fut le cas avec Yann-Maël Bideau de la Commission européenne. Nous pouvons constater que l’événement prend de l’importance à ce niveau. Cela montre que les décideurs, ainsi que les membres de la Commission, reconnaissent que nous voulons faire partie du débat. Nos idées seront lues. Même si nos idées ne sont pas entièrement développées telles qu’elles sont conçues ici, elles seront présentes dans les esprits et pourraient être intégrées dans le débat européen.

En cette année électorale, nous pouvons profiter de cette dynamique pour amplifier la portée de nos idées. Par conséquent, nous soutiendrons activement les étudiants dans la diffusion des recommandations au sein de leurs universités et au-delà.

« Comment voyez-vous l’évolution de l’événement ?

L’ESA est un projet mené par des étudiants et pour des étudiants. À la fin de chaque édition, nous menons des enquêtes pour analyser l’événement avec eux et les inclure dans le processus d’amélioration. C’est pourquoi, grâce aux idées et aux suggestions des participants, nous essayons chaque année d’améliorer la conférence, afin qu’elle ait un impact plus important sur le débat politique.

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